Commémoration du 11 novembre

Nombreux sont les Claixois à avoir répondu présents à l'invitation du maire, Christophe Revil. Ensemble, tous ont commémoré l'Armistice de la Première Guerre Mondiale.

Dès 10h45, après s'être retrouvé sur le parvis de la Mairie, le cortège s'est dirigé vers le monument aux morts, dans le cimetière ancien.
Pour l'occasion, le (très fraîchement élu) Conseil Municipal Jeunes était présent ainsi que des représentants de l'Armée, du SDIS, de la Gendarmerie, de la Fnaca et du Souvenir Français. On pouvait également admirer des reconstituants en costume d'époque venus grâce au concours de l'association claixoise, les Amis du Fort de Comboire.

Là, le Maire a livré un discours, évoquant, non sans émotion, la Grande Guerre et ses protagonistes. (Retrouvez le discours ci-dessous).
La 1ère adjointe et correspondante Défense, Marie-Noëlle Strecker, a ensuite lu le message officiel de la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq. (Voici le message) avant que les dépôts de gerbes et la minute de silence n'aient lieu. La chorale du collège Pom'pompidou a ensuite chanté la Marseillaise sous la houlette de Laurent Garnero.

Le cortège s'est ensuite dirigé vers l'église pour entendre l'orchestre d'harmonie interpréter plusieurs marches et la Marseillaise. La matinée s'est terminée en beauté à la salle des fêtes du bourg où tous ont pu partager le verre de l'amitié. 

 

Découvrez ci-dessous le discours du Maire, Christophe Revil

Chères Claixoises, Chers Claixois,
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,

Merci de votre présence à cette cérémonie qui marque le 103ème anniversaire de l’Armistice de la Grande Guerre, la fin d’un conflit sacrificiel !
A l’été 1914, et en seulement quatre jours, l’Europe sombrait dans une folie destructrice; la paix fut morte, et le monde d’hier avec elle. 
De ce conflit imagine-t-on avec douleur ces fils, époux et pères qui partirent à la guerre en bleu et rouge, ralentis par le poids écrasant de leurs sacs à dos, équipés de bottes qui ne tardèrent pas à se disloquer dans la boue des tranchées. 
Avec effroi, songe-t-on à la terreur de l’Homme face à la mort certaine promise par les mitrailleuses allemandes, ces « machines à découdre » capables d’ôter la vie à raison de 10 balles à la seconde.
Le Maréchal Joffre avait été clair, en ce jour du 6 septembre 1914 : « le moment n’est plus de regarder en arrière. Disait-il Une troupe qui ne pourra avancer devra se faire tuer sur place plutôt que de reculer » … effroyable message !
Accablée, l’infanterie des paysans de France subit aussi les attaques aux gaz toxiques et d’effrayantes pertes, quand elle ne mourut pas d’épuisement ou de maladie ; avec honte, combien de familles pleurèrent aussi en silence, par patriotisme, leurs hommes « fusillés pour l’exemple » … condamnés à mort par des cours martiales qui craignaient la déroute !
Et puis, un jour, un jour désespérément attendu, les armes se turent. À l'abri de la voiture 2419D, mise à disposition par la société des wagons-lits, dans une clairière de Compiègne, les protagonistes de la Grande Guerre signèrent la fin du conflit. Partout, l’annonce de l’Armistice provoqua une explosion de joie. Les canons tonnèrent, mais cette fois personne n’eut plus peur. 

(...)

Ce jour du 11 novembre demeure aussi celui du souvenir de tous les Morts pour la Patrie. L’ensemble de nos autres monuments aux Morts à Claix ont été fleuris ce matin par les élus de la commune et les associations d’anciens combattants, car, symboliquement, nos fleurs rendent aussi hommage à celles et ceux qui, tout au long de cette année écoulée, ont perdu la vie pour la France dans des contrées éloignées, ceux de Barkhane au Mali, au Sahel…

Je veux saluer avec vous :
- Le Colonel Sébastien BOTTA, de la force multinationale d’observateurs, mort pour la France en Egypte, le 12 novembre 2020 
- Le Brigadier Dorian ISSAKHANIAN, du 1er régiment des chasseurs parachutistes, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020 
- Le Brigadier Quentin PAUCHET, du 1er régiment de chasseurs parachutistes, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020
- Le Maréchal des logis Tanerii MAURI, du 1er régiment des chasseurs, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020
- Le Sergent-chef Yvonne HUYNH, du 2e régiment de hussards, morte pour la France au Mali, le 2 janvier 2021
- Le Brigadier-chef Loïc RISSIER, du 2e régiment de hussards, mort pour la France au Mali, le 2 janvier 2021
- Le Sergent Maxime BLASCO, du 7e bataillon des chasseurs alpins de Varces, mort pour la France au Mali le 24 septembre 2021

 Chers soldats, nous voulons vous redire ces mots du Maréchal Foch, prononcés le 12 novembre 1918: « Vous avez gagné la plus grande bataille de l’histoire et sauvé la cause la plus sacrée, la liberté du monde. » 

Auprès de cette stèle où sont gravés les noms de ceux qui furent les enfants de notre commune tombés durant la Grande Guerre, parmi lesquels Alexandre MILLOT, âgé de seulement 18 ans, Paul BEYLIER, tué par un éclat d’obus largué par avion, ou encore Charles Marinet et ses 2 fils Gustave et Joseph, tous les 3 tués sous les balles ennemis … devant eux tous, je vous invite à nous incliner. 

Nous allons procéder maintenant à l’hommage aux morts par la sonnerie aux morts suivie d’une minute de silence : « Aux Morts ! »  

Nous allons à présent entonner, avec la Chorale du Collège Georges Pompidou, la Marseillaise.

Je veux très chaleureusement remercier chacun d’entre vous d’être venu à cette commémoration.
Je vous prie d’excuser l’absence de Jean-Pierre Barbier, Président du Département de l’Isère, qui m’a tenu de le représenter et de partager avec vous sa volonté de transmettre le souvenir et la mémoire aux jeunes générations.
Je remercie les porte-drapeaux, fidèles piliers de la mémoire, pour leur présence de chaque instant à nos côtés comme les représentants de la FNACA et du Souvenir Français que je remercie également.
Je salue la présence de la Gendarmerie et de la Police Municipale.

Merci à toutes celles et ceux qui ont concouru à l’organisation de cette matinée : je pense aux figurants d’Annecy, venus incarner en tenue d’époque nos Poilus, grâce au concours des Amis du Fort de Comboire, et que vous pourrez retrouver cet après-midi au Fort de Comboire.
Merci aussi à Séverine et Carlos d’être venus nous rappeler que l’engagement de la Nation fut également celui des civils du début du XXe Siècle. L’Histoire se vit et se ressent !

Je remercie l’Espace Musical Fernand Veyret, les musiciens de l’Harmonie, notre joueur de clairon. Nous les retrouverons dans un instant à l’Eglise Saint Pierre pour quelques morceaux qui font l’Histoire.

Merci également à la Paroisse Saint Pierre pour la mise à disposition de l’Eglise, à l’association Claix Patrimoine et Histoire pour le prêt aujourd’hui de quelques panneaux d’exposition sur la Grande Guerre à Claix.

Enfin je souhaiterais m’adresser aux Jeunes ! Et remercier le Conseil Municipal Jeunes de nos écoles dont c’était la première sortie officielle avant même votre installation !

Merci à la Chorale du Collège et à Laurent Garnéro, le chef de chœur ! Vous savez à quel point votre présence est essentielle à mes yeux !

Jeunes Claixoises et Claixois, vous êtes aussi l’incarnation de cette mémoire que nous souhaitons vous transmettre. Le prix insoutenable du sang versé par nos ancêtres serait vain si vous ne transmettiez pas, à votre tour, leur souvenir, à vos camarades, et plus tard à vos enfants. C’est important, et nous vous confions cette mission !

Pour conclure cette cérémonie, ce jour demeure celui de la Victoire et de la Paix ! Je vous invite à présent à nous diriger ensemble vers l’Eglise Saint Pierre pour un petit temps musical.